Une société civile forte et autonome pour une validation inclusive de l'évaluation de la fragilité de la Guinée-Bissau
Dans le cadre de la mise en œuvre du New Deal et du renforcement du rôle des organisations de la société civile (OSC) en Guinée-Bissau, Voz di Paz en collaboration avec la Plateforme de la société civile pour la consolidation de la paix et le renforcement de l'État (CSPPS) a organisé un atelier de formation pour la société civile bissau-guinéenne du 6 au 8 février 2017 à l'Hôtel Lisboa, à Bissau. L'atelier, facilité par Monsieur Georges Tshionza Mata (Point focal de la CSPPS en RDC et Consultant du PNUD), visait à (i) préparer la société civile et assurer sa pleine participation au processus du New Deal et (ii) consolider sa contribution dans le processus de validation du rapport d'évaluation de la fragilité de la Guinée Bissau.
M. Mata a également souligné l'importance du dialogue, de la collaboration avec les institutions gouvernementales, de la connaissance des instruments de pouvoir et des échanges avec la communauté.
Atelier de formation
L'atelier de formation de la société civile a réuni les principales parties prenantes, notamment les OSC, le gouvernement et le PNUD. Le gouvernement était représenté aux séances d'ouverture et de clôture par son Excellence M. Ze Biai (secrétaire d'État chargé de la coopération et de l'intégration régionale), M. António Có (point focal du gouvernement) et l'équipe technique nationale.
L'atelier s'est déroulé en trois étapes : (i) Formation des OSC sur le New Deal, ses principes, processus et opportunités de participation de la société civile au développement d'un pays ; (ii) discussion sur les contributions de la société civile pour la validation de l'évaluation de la fragilité de la Guinée Bissau (2016) ; et (iii) la formation d'une équipe pays de la société civile pour le CSPPS afin de participer activement à la mise en œuvre du New Deal et à la consolidation de la paix et de l'État.
M. Georges Tshionza Mata a commencé la session de formation en présentant les outils qui peuvent aider les OSC à participer efficacement au développement d'un pays, notamment les manifestations pacifiques, le plaidoyer à l'Assemblée nationale pour remettre en question les budgets et les dépenses afin de comprendre s'il y a des déviations, la vigilance dans les espaces publics et les médias. M. Mata a également souligné l'importance du dialogue, de la collaboration avec les institutions gouvernementales, de la connaissance des instruments de pouvoir et des échanges avec la communauté. Cette présentation a été suivie par les remarques de M. António Có qui avait à son tour parlé des défis liés à la résilience et au développement durable dans le New Deal pour l'engagement dans les États fragiles.
Formation de l'équipe nationale
À la fin de l'atelier de formation, les membres des OSC se sont réunis pour discuter de la composition de l'équipe nationale de la CSPPS en Guinée-Bissau. Ces discussions ont abouti à la mise en place d'une équipe nationale composée de cinq organisations de la société civile. Parmi ces cinq organisations figurent une organisation basée sur le genre et une organisation orientée vers la jeunesse. Selon Mme Ude Faty, point focal de la CSPPS en Guinée-Bissau, l'atelier de formation pour la société civile a été organisé à un moment très stratégique. Cet atelier, organisé 4 jours avant l'atelier gouvernemental sur la validation de l'évaluation de la fragilité de la Guinée Bissau, a permis à la Société civile de renforcer ses capacités et de consolider ses contributions aux discussions (Atelier) sur les résultats de l'évaluation de la fragilité - L'atelier de validation de l'évaluation de la fragilité s'est tenu le 10 février 2017.
Soutien de la CSPPS
Il convient de souligner que les causes profondes des conflits ne peuvent être correctement identifiées sans la participation active et l'inclusion de la société civile (locale et rurale) dans le processus d'évaluation de la fragilité. Depuis sa création, la plate-forme de la société civile (CSPPS) a soutenu l'inclusion des acteurs de la société civile dans les évaluations de la fragilité et les processus du New Deal. Grâce au soutien de la CSPPS, la société civile des États membres du G7+ a joué un rôle important dans le développement du processus mondial d'évaluation de la fragilité. L'évaluation de la fragilité est un outil de diagnostic qui aide les États fragiles et touchés par un conflit à identifier les causes et les caractéristiques de la fragilité et de la résilience afin de mettre en place une transition vers la stabilité et le développement. Mme Faty explique que l'évaluation de la fragilité est un pas dans la bonne direction en Guinée-Bissau, mais que ses résultats doivent être pris en compte dans l'élaboration du plan de développement national afin d'aborder les principaux problèmes rencontrés dans le pays et les solutions possibles.