Dreaming about Peace in the Central African Republic

Rêver de paix en République centrafricaine

Suite à la récente signature du Plan National de Relèvement et de Consolidation de la Paix (RCPCA), la République Centrafricaine (RCA) se trouve aujourd'hui à l'aube d'un processus ambitieux qui devrait propulser le pays hors de la fragilité et construire les fondations de la résilience et d'une paix durable. Cependant, des défis importants et urgents restent à relever, alors que la RCA commence à se remettre de plus de deux ans de conflit armé et de mauvaise gouvernance.

Le 8 juin 2017, Cordaid, en collaboration avec la Plateforme de la société civile pour la consolidation de la paix et le renforcement de l'État (CSPPS) et le Fonds fiduciaire The Bêkou de la Direction générale de la coopération internationale et du développement (DEVCO) de la Commission européenne, a organisé un atelier intitulé « Soutenir les partenariats pour une paix durable en RCA » dans le cadre des Journées européennes du développement. Cette session a permis aux autorités nationales et à la société civile de la République centrafricaine, ainsi qu'à la communauté des donateurs, de débattre des fondements et des besoins de la construction d'une paix durable en République centrafricaine en utilisant le New Deal pour l'engagement dans les États fragiles.

« Les principes du New Deal inclus dans le RCPCA nous permettent de rêver à la paix en République centrafricaine ».

Dans leurs remarques d'ouverture, M. Félix Moloua, ministre de l'économie, de la planification et de la coopération de la RCA, et M. Georges Petro Koni Zeze, haut-commissaire à la décentralisation, à la régionalisation et au développement du gouvernement de la RCA, ont souligné la manière dont le New Deal pour l'engagement dans les États fragiles a inspiré la planification et le contenu des priorités des trois piliers du RCPCA, conformément aux principes d'efficacité de l'aide des processus pris en charge et dirigés par les pays. Depuis son élection, l'actuel président de la RCA, S.E. M. Faustin Archange Touadéra, n'a cessé d'encourager tous les groupes rebelles à déposer les armes et les a invités à la table des négociations pour répondre aux besoins les plus urgents de la RCA et trouver les moyens de s'attaquer aux causes profondes de la fragilité et de l'instabilité dans le pays.

« Les principes de la nouvelle donne inclus dans le RCPCA nous donnent l'occasion de rêver à la paix en République centrafricaine ». Une déclaration puissante de S.E. M. Felix Moloua. Par ailleurs, M. Eloi Kouzoundji, point focal adjoint de la CSPPS en RCA, a souligné le fort engagement de la société civile à accompagner l'État dans la décentralisation de l'autorité de l'État en dehors de Bangui et à travailler à la reconstruction du contrat social entre les autorités et les citoyens. M. Kouzoundji a également salué le niveau d'inclusivité de la société civile tout au long du processus de planification du RCPCA, qui a pris en compte les besoins des jeunes et des femmes en particulier. M. Irchad Razaaly, gestionnaire du Fonds fiduciaire Bêkou de l'Union européenne pour la RCA, a indiqué que l'Union européenne (UE) avait initialement créé le Fonds fiduciaire pour répondre aux besoins humanitaires immédiats dans le pays, tout en jetant les bases d'une résilience à long terme. Il a également souligné que le Fonds fiduciaire Bêkou devait être géré par et pour les Centrafricains eux-mêmes, et il s'est engagé à mettre ces fonds à la disposition de la société civile locale.

« Le gouvernement centrafricain est le seul garant de la paix et de la sécurité, tandis que la société civile est là pour le soutenir.

Elisabeth Pape, chef adjoint de l'unité Fragilité et résilience, DG Coopération internationale et développement, a souligné la pertinence du cadre du New Deal en tant que dialogue tripartite entre les États fragiles et touchés par des conflits (FCAS) représentés dans le dialogue international par le G7+, leur société civile locale (CSPPS Country Team) soutenue par la plateforme mondiale de la CSPPS, et les représentants des bailleurs de fonds (INCAF-OCDE). Le New Deal a eu un impact positif en soutenant les plans de développement pris en charge et dirigés par les pays, ainsi qu'en améliorant l'efficacité de l'aide dans les contextes fragiles. M. Eloi Kouzoundji a conclu que « le gouvernement de la RCA est le seul garant de la paix et de la sécurité, tandis que la société civile est là pour le soutenir ». 

Ecoutez le débat du 8 juin ici.

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