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Regarder en arrière avec fierté, aller de l'avant avec confiance - Réflexions sur le rôle de la société civile dans le New Deal

Le nombre de membres de la Plate-forme de la société civile pour la consolidation de la paix et le renforcement de l'État (CSPPS) a augmenté au cours des derniers mois grâce à l'inclusion de nouvelles organisations non gouvernementales du Nord (UNOY, RIKO, SFCG, etc.). En outre, des changements sont intervenus dans les modalités de coordination de l'équipe pays (EP) de la CSPPS dans certains pays du G7+ : Guinée Conakry, Guinée Bissau et République démocratique du Congo (RDC). Dans le cas de la RDC, il s'agit du départ, le 15 mars, de Georges Tshionza Mata (GTM) de son rôle de point focal de la CSPPS en RDC, de membre du comité exécutif de la CSPPS et de coordinateur régional du Programme de renforcement des capacités de la société civile dans la prévention et la gestion des conflits en Afrique centrale (PREGESCO). Georges a accepté le poste d'expert en finances publiques au sein du Comité d'orientation de la réforme des finances publiques (COREF), un projet financé par la Banque mondiale en RDC. A ce titre, il veillera à l'inclusion de la société civile dans le suivi de la budgétisation publique. Son parcours au sein de la CSPPS a été remarquable dans la mesure où son départ a été prodigieux pour de nombreux membres de la famille CSPPS. Georges faisait partie des membres de la société civile impliqués dans les premières étapes des processus qui ont conduit à la signature du New Deal for Engagement in Fragile States. Considéré comme une pierre angulaire de la mémoire institutionnelle de la CSPPS, Georges a été interviewé par Mme Mireille Kabasubabo, responsable de la politique et de la communication de la CSPPS, à qui il a révélé des détails relatifs à son engagement auprès de la CSPPS et du nouveau pacte pour l'engagement dans les États fragiles. L'entretien a également porté sur sa carrière, sa fierté, les défis et les opportunités auxquels est confrontée la société civile dans les contextes fragiles et touchés par les conflits.

 

De la République démocratique du Congo à Busan

Interrogé sur la manière dont il a vu le rôle de la société civile et celui de la CSPPS évoluer depuis Busan, la société civile devenant de plus en plus organisée, Georges a indiqué qu'il avait participé au processus de Busan aux niveaux national, régional et international. Depuis Busan et même avant, il y a eu une série de réunions - il a rappelé trois moments importants :

i. Réunions préparatoires au 3ème Forum de haut niveau sur l'efficacité de l'aide à Accra : Avant le Forum d'Accra, la société civile de la RDC a organisé des réunions préparatoires aux niveaux national, régional et international. Georges souligne que la société civile congolaise a organisé une discussion (nationale) dans le pays avant le Forum. Au cours de cette discussion nationale, un consensus s'est dégagé sur le fait que la société civile devait non seulement préparer le Forum sur l'efficacité de l'aide, mais aussi réfléchir à la manière dont il pourrait être organisé autour d'un dialogue politique. Ainsi, la société civile s'est lancée dans une campagne de lobbying et de plaidoyer auprès des partenaires techniques et financiers avant 2007, afin de solliciter leur soutien pour faciliter l'implication de la société civile dans le dialogue politique. À cet égard, Georges a développé une structure couvrant la période de 2007 à 2009 - c'est-à-dire au-delà du Forum d'Accra. Peu avant, Georges révèle le GTM à bord d'une vedette sur le lac Kivu, en République démocratique du Congo : Looking Back with Pride, Moving Forward with Confidence 2 qu'il avait conçu une note technique relative à l'implication de la société civile dans le dialogue politique ; une note qui a incité un ancien ministre du Plan de la RDC à le contacter pour une discussion sur la manière dont le ministère du Plan et ses partenaires pourraient soutenir la société civile en RDC. 

Par Georges Tshionza Mata et Mireille Kabasubabo.

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