Un nouvel accent sur la jeunesse
Le Nigeria lance deux rapports clés sur le rôle de la jeunesse dans la construction d'une paix durable dans la région
Le Centre pour le développement durable et l'éducation en Afrique (CSDEA), en collaboration avec la Plateforme de la société civile pour la consolidation de la paix et l'édification de l'État (CSPPS), l'Institut pour la paix et la résolution des conflits et le ministère fédéral des Affaires étrangères, a organisé un événement de lancement pour présenter publiquement les rapports de l'étude indépendante sur les progrès de la jeunesse, la paix et la sécurité, et le rôle des jeunes dans la prévention de l'extrémisme violent dans le bassin du lac Tchad, le 22 mars 2019 à Abuja, au Nigéria.
Les deux rapports lancés ont mis en évidence les rôles positifs que jouent les filles et les garçons et leurs réalisations dans l'instauration d'une paix durable au Nigéria et dans le monde. Le rapport de l'étude mondiale en particulier a démontré comment plus de 1,8 milliard de jeunes dans le monde, qui ont été principalement exclus des processus de consolidation de la paix et de développement, sont la paix manquante si leur résilience est exploitée et promue.
L'événement a montré comment les rapports font partie des efforts initiaux de mise en œuvre de la résolution 2250 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les jeunes, la paix et la sécurité, et comment ils sont également liés au Dialogue international pour la consolidation de la paix et l'édification de l'État (IDPS) et à son New Deal pour l'engagement dans les États touchés par un conflit, y compris la réalisation des ODD au Nigéria.
Les membres du groupe de travail sur la résolution 2250 du Conseil de sécurité des Nations unies, les membres du comité de pilotage IDPS/New Deal, le directeur général de l'IPCR - Dr. Bakut Tswah Bakut, le président de la Commission indépendante de lutte contre la corruption (ICPC), le professeur Bolaji Owasanoye, représenté par l'honorable Hannatu Mohammed, membre du conseil d'administration (jeunesse) de l'ICPC, le directeur exécutif du Centre pour le développement durable et l'éducation en Afrique et personne de contact de la CSPPS pour le Nigeria, Theophilus Ekpon, et le chef d'état-major de l'armée, représenté par le général de brigade Omoigui, parmi d'autres. Plusieurs organisations de la société civile, partenaires du développement, ministères et agences gouvernementales, dont le ministère de la jeunesse et des sports et le ministère du delta du Niger, étaient également représentés.
Dans son discours d'ouverture, Andy Nkemneme de l'IPCR a déclaré que pour bien comprendre le rôle que jouent les jeunes dans la construction de la paix et la sécurité, « la résolution 2250 du Conseil de sécurité de l'ONU sur les jeunes, la paix et la sécurité, adoptée en décembre 2015, demande au Secrétaire général de réaliser une étude indépendante sur les progrès accomplis afin de recommander des réponses efficaces aux niveaux local, national et international ».
Bakut Tswah Bakut a décrit comment l'IPCR et le ministère des Affaires étrangères ont collaboré avec la CSDEA et d'autres parties prenantes au fil des ans pour s'assurer que le Nigeria devienne un membre officiel de l'IDPS. En outre, l'agenda de la jeunesse, et en particulier le lancement des rapports, renforcera cette collaboration, car la résolution 2250 du Conseil de sécurité des Nations unies est un élément essentiel du plan de mise en œuvre de l'IDPS/New Deal. Il a félicité le président Muhammadu Buhari pour avoir créé un environnement propice à la lutte contre l'insurrection et toutes les formes d'extrémisme violent dans le bassin du lac Tchad.
Le président de la Commission indépendante de lutte contre la corruption (ICPC), le professeur Bolaji Owasanoye, représenté par l'honorable Hannatu Mohammed, membre du conseil d'administration (jeunesse) de l'ICPC, a félicité les organisateurs et les parties prenantes pour leur engagement en faveur de la prévention de l'extrémisme violent, en mettant l'accent sur l'inclusivité et la participation des jeunes. Il a observé que « l'existence de l'extrémisme violent peut influencer les pratiques de corruption et d'autres infractions connexes, car les conséquences de l'insécurité et de l'extrémisme violent peuvent laisser les jeunes sans emploi et appauvris au point qu'ils se tournent vers la prochaine option apparemment attrayante qui, malheureusement, peut être les pratiques de corruption ».
Zack Amata, acteur, producteur et star de Nollywood, s'est réjoui que des efforts concertés, tels que la recherche et le lancement des rapports, soient déployés par des individus et des organisations engagés afin d'apporter des changements. Il a appelé à l'adoption de la musique, du théâtre et d'autres formes de médias de communication pour diffuser des informations susceptibles d'orienter les jeunes vers des attitudes positives qui engendreront la paix, la sécurité et le développement. Amata a noté qu'au lieu des fausses nouvelles actuelles, les médias sociaux (Facebook, Twitter, etc.) pourraient être utilisés pour montrer ce dont les jeunes sont capables et pour mettre en évidence les conséquences des voix néfastes.
Les principales recommandations des rapports ont été présentées lors de l'événement de lancement. Pour lire l'intégralité des recommandations :
Role of Young People in Preventing Violent Extremism in the Lake Chad Basin
Independent Progress Study on Youth, Peace and Security
Les principaux médias étaient sur place pour couvrir l'événement, notamment la Nigerian Television Authority (NTA), The African Independent Television (AIT), OAKTV, Sun Newspapers, This day Newspapers, Premium Times, Blue Print Newspapers, Leadership Newspapers, Raypower FM et la Federal Radio Corporation of Nigeria (FRCN). On estime également que plus de 15 millions de Nigérians ont été touchés par les différents médias qui ont couvert le programme.
1- Violent Extremism: Stakeholders Make Case For Youth Involvement
2- Violent extremism can cause corruption – ICPC Chairman
3- FG must curb violent extremism among youth - ICPC
