.

Élever les voix afghanes dans les instances internationales: Présentation du Représentant de la jeunesse afghane auprès des Nations Unies pour 2025

Nous sommes heureux de vous présenter Aziza Akrami, la prochaine représentante de la jeunesse afghane auprès des Nations Unies pour 2025 !

Aziza Akrami porte les espoirs d'une génération, prête à amplifier la voix des jeunes, en particulier des femmes et des filles, tout en plaidant pour de meilleures opportunités, un meilleur accès à l'éducation et une inclusion significative de la jeunesse afghane sur la scène internationale. Cette opportunité unique permet aux voix afghanes de se faire entendre, mettant en lumière les expériences vécues par les jeunes depuis l'effondrement de l'ancien gouvernement afghan en 2021.

Le 11 septembre, l'organisation Afghans for Progressive Thinking (APT), avec le soutien de la Plateforme de la société civile pour la consolidation de la paix et la construction de l'État (CSPPS), a organisé un événement extraordinaire pour le lancement du cinquième cycle du programme Afghan Youth Representative to the UN (AYR-UN).

Conformément à la résolution 2250 (2015) du Conseil de sécurité des Nations unies sur la jeunesse, la paix et la sécurité, le programme AYR-UN offre chaque année à un jeune Afghan la possibilité de représenter sa génération, en particulier les femmes et les filles dont les droits à l'éducation, à l'emploi et à la participation civique ont été sévèrement restreints.

La sélection finale entre les trois représentants de la jeunesse afghane a eu lieu à La Haye, aux Pays-Bas. Les finalistes sélectionnés sont Aziza Akrami, Wazhma Rahmani et Fatima Frotan. Vous trouverez plus d'informations sur le jury dans l'encadré et sur les candidats dans leurs biographies ci-dessous.

Donner aux jeunes Afghans et Afghanes les moyens de défendre leurs droits est un défi urgent pour faire évoluer la situation en Afghanistan. Afin de garantir que les générations futures aient une voix et la possibilité de construire une société pacifique et inclusive, elles doivent être entendues et soutenues par la communauté internationale. Cet événement extraordinaire constitue une pierre angulaire qui amplifie l'attention internationale dont elles ont besoin pour faire valoir leurs droits.

APT est une organisation à but non lucratif dirigée par des jeunes en Afghanistan. Depuis 2010, elle s'occupe activement des questions relatives aux droits humains, en mettant particulièrement l'accent sur les droits des femmes, tout en encourageant l'accès des filles à l'éducation grâce à des initiatives créatives et percutantes. Pour plus d'informations, rendez-vous sur : www.aptyouth.org 

La Plateforme de la société civile pour la consolidation de la paix et la construction de l'État (CSPPS) soutient Aziza Akrami dans les prochaines étapes de ce parcours crucial et espère que les voix afghanes seront entendues et que l'urgence de la situation sera reconnue.

Si vous avez manqué la finale, vous trouverez plus d'informations ici.

- Facebook: https://fb.watch/C7WVMkicnb/

- LinkedIn - AYR-UN

Biographies


 

Aziza Akrami                        

Aziza Akrami est une entrepreneure sociale et une dirigeante humanitaire afghane, œuvrant pour l’autonomisation des femmes, des enfants et des réfugiés à travers la santé, l’éducation, la justice et l’égalité des chances.

Elle est fièrement ambassadrice du programme Forward 2025 de McKinsey, et cofondatrice et directrice de programme de l’initiative Empowered Circle, lancée en 2021. Cette initiative a permis de fournir des soins de santé et une éducation sanitaire à plus de 8 000 femmes et enfants dans des communautés défavorisées à travers l’Afghanistan.

Avec plus de six ans d’expérience dans le plaidoyer humanitaire, la collecte de fonds et la gestion de programmes, Aziza a dirigé et soutenu de nombreux projets et campagnes en Afghanistan, en Europe et aux États-Unis. Elle a collaboré avec plusieurs organisations, notamment : The Collective Aid Charitable Foundation, Blossom Hill Foundation, Right to Learn Afghanistan, ASEEL, et Norwegian Church Aid. Grâce à ces partenariats, Aziza a contribué à lever plus de 500 000 USD pour fournir des soins de santé vitaux, des opportunités éducatives et un soutien face aux urgences climatiques à des milliers de personnes vulnérables et de communautés touchées par les crises.

Aziza est titulaire d’un MBA de la Porto Business School, avec une spécialisation en durabilité et innovation (2024), ainsi que d’un baccalauréat en systèmes d'information de gestion de l’Université de Kaboul (2021). Elle a remporté la première place à la South Asian Students Meet dans le cadre d’un concours de recherche de la Banque mondiale. Son article intitulé « Les femmes entre conflit et crise climatique » a ensuite été publié par l’Université Monash en Australie.

Aziza croit que chaque individu afghan, indépendamment de son origine, de son genre ou de son appartenance ethnique, mérite de vivre dans la dignité, l’égalité et l’espoir. Elle est passionnée par l’utilisation de sa voix et de son expérience vécue pour défendre l’inclusion des jeunes, les droits humains et les droits des personnes déplacées.

Wazhma Rahmani                

Wazhma est étudiante en Master en Affaires mondiales et titulaire d’un baccalauréat en sciences politiques. Née et ayant grandi en Afghanistan, elle est devenue réfugiée peu avant la chute de la République afghane, avant d'immigrer au Canada. Son expérience vécue en tant que réfugiée nourrit son profond engagement envers les droits humains, en particulier les droits des femmes, la protection des réfugiés, la sécurité nationale et le droit des conflits armés.

Avoir grandi dans un pays en conflit, puis avoir dû reconstruire sa vie en exil, a façonné sa compréhension de la violence et de l’injustice. Ces expériences ont éveillé en elle le désir de comprendre pourquoi les gens initient la violence, pourquoi les sociétés la tolèrent, et comment les droits humains et la sécurité s’entrecroisent dans des États fragiles comme l’Afghanistan.

Son plaidoyer dépasse les frontières et s’étend à diverses communautés. À Kaboul, elle a travaillé avec des femmes entrepreneures pour promouvoir l’autonomisation économique. Au Canada, elle a soutenu l’intégration et l’émancipation des femmes immigrantes. Elle œuvre également aux côtés de jeunes filles afghanes privées d’école, en contribuant à l’offre d’enseignement en ligne, malgré la répression systémique.

Actuellement, elle est membre du Conseil des jeunes féministes du Conseil canadien des jeunes féministes, et elle occupe également un poste d’analyste politique dans une initiative étudiante de l’Université de Toronto, où elle développe des politiques pour les États fragiles et affectés par les conflits. Des zones de guerre aux salles de classe, son parcours a fait d’elle une leader engagée, convaincue de l’importance de l’inclusion, de la responsabilité et du pouvoir de l’action locale. Elle défend avec force l’idée que le véritable changement commence par celles et ceux qui sont les plus proches du problème.

Fatima Frotan            

Avant le retour au pouvoir des talibans en 2021, Fatima Frotan vivait à Kaboul, où elle poursuivait un MBA (Master en administration des affaires) et travaillait en tant qu’analyste genre dans le secteur des politiques et législations. Plus tôt, alors qu’elle étudiait en licence de politique, philosophie et économie (PPE), elle avait co-dirigé un projet d’éducation entre pairs axé sur l’autonomisation des femmes, la création de réseaux de soutien, et la promotion du leadership chez les filles. Elle a également commencé à aider des lycéennes diplômées à postuler à des bourses internationales, un engagement qu’elle poursuit encore à distance.

Son parcours académique et professionnel a été interrompu par le changement de régime, mais elle a eu la chance de pouvoir partir avec sa famille, trouver refuge en Australie, et a récemment obtenu un Master en politiques publiques (MPP) à l’Université Monash.

Fatima travaille désormais dans le domaine des politiques publiques et du plaidoyer, en se concentrant sur l’accès inclusif aux services juridiques, en particulier pour les communautés migrantes et réfugiées confrontées à des barrières linguistiques, juridiques et culturelles. Son travail inclut également la contribution à des initiatives intégrant les jeunes, le mentorat de jeunes Afghan·e·s récemment arrivé·e·s, et le soutien à l’élaboration de politiques inclusives qui tiennent compte des besoins intersectionnels.

Elle co-dirige également une initiative personnelle visant à aider plusieurs jeunes filles afghanes à poursuivre leur scolarité dans un pays voisin – un projet actuellement suspendu pour des raisons de sécurité.

Fatima a postulé au rôle de Représentante de la jeunesse afghane avec la conscience profonde que de nombreux jeunes Afghan·e·s – en particulier ceux et celles resté·e·s dans le pays – n’en ont pas eu la possibilité. Cette réalité fonde son engagement à représenter la diversité et la complexité de leurs expériences, sans les réduire à une seule narration.

Panel des juges:

 

"Ce qu'il nous reste maintenant, c'est nos voix"

Panel of judges with the contestants

Partager cet article sur